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musique
Aujourd’hui que l’enfer n’est plus sous terre
Ce mythe très ancien, très lointain, de la descente aux enfers d’Orphée pour retrouver Eurydice, d’un couple qui cherche à se renouer, a encore beaucoup à nous dire…
Aujourd’hui Eurydice, c’est pour aujourd’hui
Claire Dutrait publie son premier roman, Aujourd’hui Eurydice, une œuvre ouverte, prise entre un livre papier, un livre numérique (avec boucles rétroactives), un site « avant-scène » et des performances…
À la limite du pays fertile
Boulez vient de mourir. Devant ce paysage de Fos-sur-Mer, j’imagine les lignes en promenade qu’enseignait Klee aux étudiants du Bauhaus trouver leur chemin dans le quadrillage connecté des lignes qui ont des délais à respecter.
Les arènes de Nîmes
la foule mugit comme l’âme d’un taureau s’égrenant sur le sable laissant couler à ses oreilles un dernier filet rouge d’ultrason empreinte claire qui s’annonce la dernière mais des sifflets la chassent
M’en retourner jeter les hardes du vieil homme dans le Mississippi
Le Mississippi m’a délivré, à sa manière et par-devers moi, l’enseignement d’un univers qui peut m’anéantir et me submerge. Transi par la grandeur mathématique de sa nature sublime, j’ai senti à l’accotement de son cours mon estomac se situer «géographiquement», à un point très précis de convergence des lignes du monde.
Dysharmonie de Berlin— Relations urbaines #23
C’est à Berlin. Une dame. Une dame qui sort du concert, du Tchaïkovski, oui, très bien. Une bonne soirée, et puis cette architecture on se lasse pas. Intérieur doré de Scharoun.
Le lendemain de la veille urbaine #9: la musique
Le sens de la musique se mesure « se faisant », pour le compositeur, s’écoutant, pour l’auditeur; la «construction» du temps musical est toujours « en train », sans expression autre que celle de son propre ordre. Concrétion de la durée, pétrification de la période du présent, l’architecture parachèverait dans l’équilibre de ses ordres quelque chose qui tienne pour nous de la beauté du temps musical.
Rome vibratoire
Renzo Piano ne démentira pas Nietzsche. L’art plastique est apollinien, tandis que la musique est d’essence dionysiaque. L’architecte déploie une affirmation douce, en retrait du débordement intempestif du geste, trop souvent attaché au design contemporain.