Le dôme géodésique est chez Buckminster Fuller davantage qu’un exercice d’ingénierie de haute voltige, il est un mode de vie, une expression élégante de la soif d’indépendance et de liberté de son créateur. Structure autoporteuse, économie de matériaux (“doing more with less”), solidité, simplicité d’assemblage, résilience… Le dôme est la quintessence-même de l’abri.

Du béton armé polychrome planté dans un jardin de pins… Maisons «arcade», «gratte-ciel», «quinconce», «isolées», «zig-zag» ou «jumelles»… Les modèles d’habitation conçus ici illustrent parfaitement les cinq points de l’architecture moderne: usage des pilotis, toit-terrasse, plan libre, ouvertures horizontales, façade libre.

La philosophie s’intéresse par endroits à la maison. La maison, non au sens de la chose ou de l’objet, mais la maison comme concept ou plutôt comme schème (au sens kantien): à savoir comme un «dynamisme spatio-temporel» que l’acte d’habiter concerne tout particulièrement.

L’habitat prétendument «à l’écoute» de ses habitants, dont les capteurs devanceraient même les attentes, fonctionne à rebours de nos espaces bricolés, contingents, aux logiques d’appropriation floues. On se demande quelle domestication la domotique vise en définitive, celle des technologies ou bien la compliance des hommes à leur pharmakon?

Construite en 1998, la maison Lemoine, à Floirac, est une noble villa de 500 m2 sise sur des coteaux dominant Bordeaux. Déjà inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques (2002), actuellement en procédure de classement, cette maison est un pur joyau de l’architecture de la fin du vingtième siècle.