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Augustin Berque donne une conférence à Toulouse le Vendredi 25 janvier 2019 (18h-20h). Il y traitera des manifestations de la spatialité nippone au travers des concepts de la mésologie, science des milieux. Comment interpréter les articulations existentielles de l’espace privé et de l’espace public au Japon à partir de la notion de corps médial?

À Urbain, trop urbain nous considérons que la pratique des espaces urbains les plus ingrats en apparence est toujours l’occasion de «faire lieu», c’est-à-dire de délivrer un sens par-delà le déficit premier de fiction, d’appropriation sociale et de culture.

Parmi les rares architectes contemporains qui ont su redéfinir l’architecture, Bernard Tschumi est certainement celui qui a porté cet effort le plus haut. Voici un entretien avec lui pour mieux comprendre son œuvre et sa dissémination.

Lorsqu’une œuvre est à son maximum d’intensité, de proportion, de qualité d’exécution, de perfection, il se produit un phénomène d’espace indicible: les lieux se mettent à rayonner, physiquement ils rayonnent.

Photographe italien résidant à Paris, Giuliano Ottaviani y interroge les espaces de friction entre l’urbain postmoderne et le legs, au demeurant fragile, de la ville industrielle. Découvrir son travail sur la Petite Ceinture.

Les frontières européennes ne sont plus que des lieux symboliques, une rue, —passant de préférence sur un petit pont—, bordée de tabacs, de stations d’essence, et d’un ou deux hôtels quelconques. Mais pour le voyageur, traverser une frontière est toujours l’occasion de passer de l’autre côté.

L’espace est cette liberté originaire du corps qu’on flétrit en substance abstraite, «l’étendue». Comment dès lors en développer l’histoire dans le temps d’une conscience? Comment, sinon en rendant cette histoire mienne, c’est-à-dire sensible de toutes les aspérités de l’expérience vécue…

L’omphalos, le lieu d’origine et l’axe du monde: voici le complexe de l’Occident qui a «rayé de la carte» des civilisations entières au profit de sa conquête d’espace. On peut cependant débusquer dans l’histoire des cartes et des explorations, ainsi que de leurs récits les détours et cheminements qui contredisent cette hégémonie de l’Occident. C’est la possibilité de cette faille peut-être narcissique qu’on nomme le «monde plausible».

L’urbain excède la forme prévisible du rapport à la ville et joue pour nous d’autres relations où l’indifférencié voisine avec la singularité. La contemporanéité de telles relations tend à nous faire définir à nouveau frais notre espace de représentation, et elle dit assez, pour moi et bien d’autres, la nécessité de penser l’urbain en «hors cadre», avec une trame textuelle et des catégories appropriées, et dans le jeu des prépositions «par» et «avec»… celles qui forment la socialité.

Partout, des lignes: cahiers, partitions, pavement, tout calepinage ou plancher de nos surfaces ordinaires, routes qu’on déroule comme mailles de nos vêtements, fils barbelés qui séparent à la frontière, passerelle qui unit, signes enlacés ou diagrammes de nos relations multivoques — lifelines de Laurence Sterne —, réseau social, prise, connexion ou emprise… Ô toi, mon amour!