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économie

On lit cette enquête d’Anna Tsing parce qu’elle rend optimiste sur la possibilité d’instaurer des relations viables, quoique fragiles, dans un monde qui semblait voué à disparaitre, et que les notions mises en jeu permettent de le lire avec un œil dégagé de sa taie de fatalisme.
Aliağa, ©Franck Pourcel

À l’ouest de la Turquie, dans la région d’Izmir, il y a une ville industrielle en bord de mer, protégée dans un golfe entouré de collines, et lui-même enveloppé dans un autre golfe, une sorte de paravent aux eaux de la mer Égée. C’est Aliağa.

Pourquoi l’économie des déchets ne peut-elle se présenter, sinon de façon illusoire, comme résolution ou achèvement d’un cycle? Parce que le résidu est non seulement l’envers de la production capitaliste, mais qu’il relève aussi d’une hétérogénéité irréductible, qui exige que nous sortions des schémas de l’économie restreinte.

L’exposition-recherche présentée au MuCEM de mars à août 2017, intitulée « Vies d’ordures » traite de l’économie des déchets en Méditerranée. Elle raconte nos modes d’échanges avec les déchets, ce qui circule de nous à eux, l’énergie qu’ils nous font dépenser et celle qu’ils nous font gagner, les spéculations dont ils font l’objet, les pertes irrémédiables qu’ils génèrent, et nous avec.

Les Mall Walkers sont enchantés de venir faire leurs exercices physiques au shopping mall en été. On y goûte les joies de l’environnement impeccablement tempéré, franchement distinct du climat humide tropical de la Louisiane.

Le premier indice se découvre sur les autoroutes de Dubaï où les panneaux publicitaires encombrent le paysage et hypnotisent le regard d’objets de consommation divers et variés: vêtements, voitures, bijoux, maquillage ou parfumerie. Ils font surtout l’apologie des centres commerciaux ouverts ou en cours de construction. Rapidement, on se rend compte qu’à côté des gratte-ciel de bureaux et de logements se trouve un autre type de bâtiment, le shopping mall…

C’est à Detroit, Michigan, qu’est née l’automobile. C’est aussi là qu’elle est morte en premier. La ville est en plein marasme. À demi vidée, à moitié détruite. Matériellement et humainement. Le portrait serait presque cauchemardesque… sauf que dans les ruines de l’ancien monde se bâtit la société de demain, une société du partage et de la débrouille.

Le conteneur est responsable d’une mutation que sa réalité technique, assez fruste, ne pouvait faire présumer. Comment donc cette histoire a-t-elle commencé? Pourquoi une simple boîte de métal allait-elle tout changer du rapport des villes à leur port? C’est de gestion qu’il s’agit, et pas d’une boîte et de ses prétendues qualités techniques…