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À l’initiative de Raumlabor, Le colloque « Lotville Now ! » invitait à la discussion des personnalités aussi différentes que Renée Gailhoustet, Sébastien Martinez Barat et Hans-Walter Müller.

La photogénie de l’abandon… C’est ce que je crois être venue chercher. C’est ce déjà-vu qui occupe l’horizon d’attente. Mais c’est justement cet imaginaire préfabriqué que la ville démantèle. Car Detroit, loin d’être au point mort, a déjà entamé sa mue.

11 Mars 2011, souvenez-vous. Du tsunami. Du tsunami de là-bas, celui de Fukushima, et souvenez-vous de la pluie, de cette pluie gouttelettes projetées autour du monde.
Les livres envolés à l’ancienne Bibliothèque Nationale, de l’exposition Flying Books, Buenos Aires/Boltanski

Je commençais la filature de cet homme. Plus précisément un homme et sa fille, qu’il tient par la main malgré la chaleur moite de ce mois de décembre. Il arrive qu’ils se lâchent aux aléas des trottoirs…

À l’occasion de l’ouverture du Louvre-Lens, ARTE Web inaugure ses «Carnets de villes», des sites Internet de création qui ont pour arrière-fond l’imaginaire aménageur de villes françaises. Urbain, trop urbain accompagne ces réalisations poétiques et sensibles en qualité de conseil éditorial.

Utopie de la déconnexion portée par des addicts du branchement et du partage, grand voyage immobile des créations: le Dead drop fonctionne a rebours du «cloud», c’est à dire de la dématérialisation, de l’éclatement et de l’accessibilité en ligne des données. Les prothèses numériques sortent dans la rue, déconnectées du réseau Internet.

Kangourous, coyotes, renards, cerfs, ours, lapins, tigres, moutons… Neozoon tapisse stratégiquement les murs de nos villes et interroge notre rapport à l’animal. Interview de ces mystérieuses dames à la fourrure qui gardent encore leur anonymat.

Nous sommes dans une cathédrale de lumière avec ses oculi, et la toile translucide réfléchit la structure de la charpente métallique. La course du soleil dans la verrière crée tous les accidents visuels possibles à la surface, ténue et parfaite, de cet étrange vortex. À l’intérieur, on « mange » donc la lumière, une atmosphère cotonneuse qui devient de plus en plus ouatée à mesure que la journée avance et que l’air de la voute, où sont les prises de soufflerie, se réchauffe.

Si la ville naît avec la sédentarisation des hommes, son développement a pour corollaire le recours aux signes. Les traces d’autrefois n’ont rien à voir avec celles que nous connaissons aujourd’hui. Mais dès Sumer, Éphèse, Pompéi, Tikal et ailleurs, trois types de signes —institutionnels, mercantiles, sauvages— sont bien présents, et se sont installés dans notre espace urbain. Comment en faire le répertoire? Comment penser leurs connexions? Comment, aussi, les oublier?

Des architectures solitaires décomposées en fragments à l’espace dépossédé et projeté, l’anarchitecture est une méthode spirituelle, une nouvelle psychogéographie du paysage urbain qui a pour but de nous détacher un temps du pouvoir d’accoutumance et de neutralisation de notre culture perceptive.