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août 2011

À Istanbul, pas de repère phare, politique ou religieux, mais la Ville: commerces en tout genre et transports s’y développent et semblent prospérer.

Un döner plus tard, le chapeau en moins, le petit prince approche des cousines accroupies. Pince ici, coup par là. Le voilà devenu roi!

Des jours et des nuits mais toujours avec le chien. Des jours et des nuits au milieu des sacs, au milieu des bâches. Des jours avec des pluies, des jours avec du vent, des nuits avec des gens.

Il n’y a bien que les humains pour opposer humanité et animalité, dominant et dominé, ville et nature. Mais nous, les chats, sommes divins parce que nous nous fichons éperdument de ces binarismes simplistes. Nous avons suffisamment d’affect et d’intelligence pour laisser croire aux Hommes que ce sont eux les maîtres et nous les dominés. À vous les chatons de perpétuer cette illusion pour qu’ils continuent à trimer pour nous nourrir et nous choyer.

Au bord du flux des voitures le piéton rouge décompte les secondes qui lui restent à vivre sur le trottoir bondé avant de mourir en vert contre ceux qui sortent en flots de la bouche de métro. Un chaton se lance avant le piéton vert.

Il arrive qu’on se laisse abuser par les mots, évidemment. Et quand on lit, par exemple, qu’Istanbul est la Rome de l’Orient méditerranéen, on pourrait imaginer ce palimpseste de monuments qu’on trouve encore dans la première capitale de l’Empire…