Archives

juin 2011

Plus tard vous avez revu l’américain, dans le quartier, dos au mur un soir, dans les phares d’une voiture.

Nous voulons nous engouffrer dans la ville, habités par un «sentiment océanique». La ville en immersion des pratiques urbaines ne se résout pas dans les stratégies de captation de l’attention. Exfiltrant le matériau poreux de ses ambiances, elle nous apparaît comme une fable à la poétique de laquelle nous pouvons contribuer.

Rondelle de révélation à croquer avec les yeux par dessus les toits les arbres le canal et au fond à l’horizon, les Pyrénées.

La non-géométrie ouverte, non fonctionnaliste, et si possible impermanente d’une architecture opposée aux systèmes plastiques fermés s’est développée dans les utopies des années 1960-1970. Le compas et l’équerre laissent place à l’imaginaire topologique.

Peut-être à ce moment là vous vous demanderez pourquoi vous n’êtes pas resté chez vous. Dans le théâtre de la ville contemporaine, ce sera à vous de jouer.

Dans la nuit dans le cri de l’harmonica dans la fumée en foule au rythme du washboard, dans le club d.b.a de Nola, c’est la loi du banjo sans répit.

Pointe-à-Pitre, jour de semaine, fin de matinée. Une fois l’averse tombée, les nuages plombés de gris se sont posés sur l’horizon, laissant le soleil saturer l’air d’humidité. À l’ombre des manguiers et des palmiers ébouriffés, la place de la Victoire monte en pente douce de la darse où chaque jour quelques barques viennent accoster pour vendre la pêche du matin, ou de la veille.

On ne réécrit pas impunément la poétique du Transsibérien de Cendrars, lui dont l’écriture dit «la moëlle chemin-de-fer» et fait courir après ça tous les trains d’Europe derrière elle. Mais doubler la vie du trajet par l’invitation au voyage de la littérature, et conduire ces lignes d’existence aussi parallèles que deux rails: cela, c’est la magie du chemin de fer.

Bien que le 22 octobre 1895 en gare du Montparnasse les butoirs aient fait la preuve, aussi irréfutable que sublime de leur inutilité, la gare, réparée dans un premier temps puis reconstruite un peu plus loin, pas rancunière, leur a maintenu toute sa confiance et trois types de butoirs y sont aujourd’hui en service.

Sur le stand Monsanto, un costume cravate à la cinquantaine argentée fait un éloge simple des OGM: Un montón de plata!