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janvier 2011

Partout, le paradigme d’une géopolitique de la séparation et de l’exclusion se reproduit, quelle qu’en soit l’échelle, du quartier à la planète. La mondialisation n’engendre-t-elle pas une «rente différentielle» qui se tire de l’inégale situation des lieux dans le monde?

Des architectures vivantes, des murs qui seraient édifiés dans le matériau subtil du temps vécu… Les espaces tempérés de l’artiste Armén Rotch tiennent de cette contingence, de cette couleur d’inachevé que ne peut dépasser aucune synthèse.

L’histoire de l’idée de nature semble s’être engagée dans une définition où l’artifice ne tient plus lieu de pôle d’opposition. Comme si par la ville, milieu technique par excellence, et principal acteur de la menace écologique, une transmutation des valeurs de la nature était en train de s’opérer.

La procession se termine au pied de la tour, à quelques mètres de la carcasse noircie qui sent encore l’odeur âcre du brûlé. Chacun dépose ses chrysanthèmes sur l’impressionnant amoncellement de fleurs. Quelques gerbes plus élaborées sont apportées par les familles des victimes qui elles, ont le droit d’accéder directement à la tour.

La notion de structure a une histoire qui la rend porteuse d’un certain nombre de clivages, notamment idéologiques et professionnels: opposition du beau et de l’utile, conflit d’autorité entre architecte et ingénieur. L’autonomie esthétique des structures contemporaines ne signifie pas pour autant que ces clivages sont irréductibles: elle désigne au contraire un point d’articulation de l’ingénierie avec la création artistique.

Madrid est une ville minérale. Tant de dalles de granit, de bâtiments larges et solides, de passants sur les trottoirs, dans les rues, les ruelles ont évacué la vie des plantes sauvages. Et la période de Noël ne change rien à l’affaire…

Eh oui! Les «véroleries mécaniques» de la bagnole auraient fait leur temps! On n’a pas idée, que c’en est indécent même, cette obstination rétrograde à prolonger les «tribulations pétrolifères»! C’est plus d’époque, on n’a plus les moyens…

Voir Roma à l’adolescence, c’est être Fellini sans savoir que c’est lui, d’ailleurs ce n’est pas lui, être un beau jeune homme habillé en blanc qui descend du train, refuse un briquet, découvre la ville en ouvrant une porte, tombe dans une pension à multiples trappes…

Comment définir le style? Peut-être comme une «allure» de la vie individuelle qui contamine un à un les éléments de l’existence matérielle et en nourrit les rapports symboliques et fonctionnels, par delà toute séparation académique entre les arts et les techniques — de sorte que derrière une simple communauté de goût, apparaisse quelque chose de plus transcendant, et même une civilisation de rattachement, que l’on puisse épouser en pleine autonomie.